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mercredi 28 novembre 2012 21:58

Ces mouchards que l'on oublie trop souvent

Les mouchards dont je parle ici, ce sont les “endroits”, les éléments de votre navigateur (Firefox, Opera...) ou de votre machine (ordinateur, tablette, ordiphone...) qui gardent des traces de votre navigation Web.

Vous savez que pour supprimer ces traces, il faut effacer l'historique des pages Web et les fichiers témoins (cookies), y compris ceux de sessions (une session est une période donnée, limitée, de connexion et de navigation à une adresse Web précise ou un site défini).

Cela ne suffit pas.

Certaines pages ou fichiers sont stockés dans le cache, une sorte de mémoire qui vous affiche la page au cas où celle supposée être en ligne n'est pas ou plus disponible.

Les fichiers téléchargés sont listés dans une fenêtre dédiée et sont stockés dans un répertoire de votre appareil, tel /home/monpseudo/Downloads/. Vous avez pu le personnaliser avec le nom de votre navigateur.

Les expressions tapées dans la barre d'adresse ou le champ de recherche rapide (en haut à droite) sont peut-être enregistrées, ça se configure. Idem pour les formulaires Web, ceux des sites que vous visitez.

On a fini ? Table rase ? Pas tout à fait.

Avez-vous déjà utilisé le mode « Travailler hors connexion », activé les « connexions actives », autorisé le « stockage persistant » ou enegistré des « préférences de site » (une certaine configuration spécifique à un site en particulier) ? Toutes ces fonctionnalités conservent des données en mémoire.

Vous avez très probablement visité des sites via le protocole sécurisé HTTPS, comme une boutique en ligne, un forum sur la santé, l'espace membre de votre parti politique ou encore le blogue d'un cipherpunk, les certificats SSL/TLS sont consultables et gérables dans un menu spécifique, ainsi que les exceptions de sécurité liées à ces protocoles.

Peut-on supprimer ou cela d'un coup, sans passer des heures dans les menus du navigateur ?

Oui par exemple dans Firefox : menu Outils, Supprimer l'historique récent ; ou dans Opera : menu Réglages, Supprimer les données privées . D'autres navigateurs proposent des options ou manipulations similaires. (Ici je me suis limité au navigateur lui-même, n'oubliez pas les fichiers téléchargés, voire leurs « conséquences » comme les .torrent .)

Là, on est tranquille. Enfin.

Et bien non !

Ces derniers temps, avez-vous ajouté de nouveaux signets ou liens favoris (bookmarks) dans la barre personnelle ou de nouveaux fils RSS dans le navigateur lui-même ?

Certaines extensions fonctionnelles (add-ons) comportent beaucoup de paramètres, que vous avez soigneusement renseignés. C'est pratique, mais ça peut vous trahir. Étant donné que ce ne sont justement pas des éléments de base du navigateur, celui-ci ne peut pas agir, ou rarement agir directement dessus dans une optique de suppression de données personnelles.

Certains sites ou greffons (plug-ins) comme Adobe Flash ont parfois des demandes très particulières, voire intrusives : vous géolocaliser, accéder à l'image de la webcam ou au flux audio du microphone... Même si vous dites non sur l'instant, l'information a pu être enregistrée quelque part.

Plusieurs navigateurs affichent une galerie de vignettes des sites les plus visités, lorsque vous ouvrez un nouvel onglet ou une fenêtre vide. Cela révèle donc une partie de votre navigation Web.

Les liens hypertextes menant à des pages web déjà affichées sont souvent stylés d'une autre manière que les liens de pages non visitées, trahissant que vous avez vu ladite page, même sans avoir cliqué sur tel lien en particulier. (Car plusieurs liens mènent vers la même page.)

Au fait, vous n'avez pas enregistré de mots de passe, par hasard ?

À toute fin utile, fermez toutes les fenêtres et onglets, avant de supprimer vos données.

Bon, là a priori vous avez supprimé toutes vos traces.

Mais je n'en mettrais pas ma main à couper.


Mise à jour vendredi 21 décembre 2012 via Numérama : la CNIL diffuse un tutoriel vidéo à propos de la suppression de ces traces.

mercredi 23 juillet 2008 11:22

L'histoire racontée par William Rookwood dans V pour Vendetta (avec sous-titres)

J'ai récemment revu le film "V pour Vendetta" de James McTeigue, sortie en 2005.

Ce film relate la lutte et la vengeance d'un homme contre le gouvernement dictatorial britannique. L'histoire se passe en 2038, la population vit dans la peur, qui a été créé dans le but de manipuler le peuple et a fait remporter les élections au parti conservateur.

L'un des faits marquants de cet homme est une prise d'otage dans le studio de la télévision, ce qui entraine une enquête. Au cours de celle-ci, l'inspecteur Finch va à la rencontre d'un informateur nommé William Rookwood. Durant ce rendez-vous, celui-ci explique à l'inspecteur comment le pays en est arrivé à sa situation actuelle.

Voici la vidéo :

Lire la vidéo sur DailyMotion, télécharger la vidéo (format Avi, 50 Mo). Version anglophone, sans sous-titre, sur YouTube.

Retranscription de la version francophone :

William Rookwood : Vous êtes assez près, Inspecteur.

Inspecteur Finch : On n'est pas enregistré.

Rookwood : Désolé, mais un homme dans ma situation ne survit qu'en prenant toutes les précautions.

Finch : Vous avez des infos à nous donner ?

Rookwood : Nan, vous possédez déjà les informations. Vous avez chaque nom, chaque date en tête.

Ce que vous voulez, ce qui vous fait défaut, c'est une histoire.

Finch : Une histoire peut être vraie ou fausse.

Rookwood : Je vous laisse en juger par vous-même, Inspecteur.

Notre histoire commence comme souvent les histoires de ce genre, avec un jeune politicien plein d'avenir.

Il est profondément croyant et aussi membre du parti conservateur.

Il est plus qu'obstiné de nature et n'a aucun respect pour le processus politique.

Plus il aquiert de pouvoir, plus son fanatisme s'affiche et plus ses partisans deviennent agressifs.

Finalement, son parti initie un projet spécial, au nom de la sécurité nationale.

Ce projet au début passe pour être de la recherche en arme biologique et se poursuit sans aucune limitation de budget.

Alors que son but véritable est le pouvoir.

Une hégémonie totale, absolue.

Le projet toutefois prend fin de façon brutale.

Mais les efforts des protagonistes n'ont pas été vains : une nouvelle technique de guerre est née, du sang de l'une des victimes.

Imaginez un virus, le plus terrifiant qui puisse exister et ensuite imaginez que vous et vous seul ayez le remède.

Si votre but ultime est le pouvoir, comment utiliser au mieux une telle arme ?

C'est ici que dans notre histoire le loup sort du bois.

C'est un homme, apparemment sans conscience, pour qui la fin justifie toujours les moyens.

Et c'est lui qui suggère que leur cible ne devrait pas être un ennemi du pays mais plutôt le pays lui-même.

Pour maximiser l'effet de l'attaque, trois cibles sont choisies : une école, une station de métro et un centre d'épuration.

Plusieurs centaines de morts dès les première semaines.

Journaliste : Nous apprenons que Three Waters a bien été contaminée.

Journaliste : Les autorités font tout pour endiguer l'extension meurtrière du virus.

Journaliste : ... a déclenché une vague de destructions dans les stations de métro.

Rookwood : Alimentées par les média, la peur et la panique se répandent rapidement, déchirant et divisant le pays, jusqu'à ce qu'enfin le but véritable devienne évident.

Avant les crises de Sainte Mary, personne n'aurait pu prédire le résultat des élections de cette année-là, personne.

Et ensuite, peu après les élections, voilà qu'advint un miracle.

Certains crurent à une intervention divine, mais c'était l'œuvre d'une compagnie pharmaceutique contrôlée par certains membres du Parti qui devinrent tous scandaleusement riches.

Un homme et plusieurs extrémistes ont droit à un procès, sont condamnés et éxécutés pendant qu'un mémorial est élevé pour canoniser leurs victimes.

Mais le résulat final, le vrai génie de ce plan était la peur.

La peur devint l'instrument suprême de ce gouvernement et le moyen pour notre jeune politicien de se faire nommer pour tenir le poste nouvellement créé de Haut-Chancelier.

Le reste, comme on dit, appartient à l'Histoire.

Finch : Avez-vous des preuves de ce que vous avancez ?

Rookwood : Je suis toujours en vie, ça vous suffit ?

Finch : Très bien. Nous voudrions vous mettre sous protection policière, M. Rookwood.

Rockwood : Oh, je n'en doute pas un instant.

Mais si vous voulez cet enregistrement, vous devez faire tout ce que je vous demande.

Mettez Creedy sous surveillance 24h/24. Quand je serai sûr qu'il ne peut pas se gratter le nez sans que vous le sachiez, je vous recontacterai.

D'ici là, ciao.

Finch : Rockwood !

Pourquoi vous n'avez pas parlé avant ?
Qu'est-ce que vous attendiez ?

Rookwood : Mais vous, Inspecteur. J'avais besoin de vous.

Télécharger le fichier de sous-titres (format SubRip, 7 Ko).

Merci à l'outil embed2object pour la validation du code HTML de la vidéo.

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