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samedi 21 mars 2020 11:21

Skam, la bienveillance bobo

[Ce billet contient des spoilers, en particulier sur les cinq saisons françaises.]

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vendredi 9 novembre 2012 12:50

À propos de notre sur-technologisation - Billet n°1

Par « sur-technologisation », j'entends l'utilisation toujours plus grande de technologies, au sens principalement électroniques. J'écrirai très certainement d'autres billets par la suite. 

Un documentaire a été diffusé récemment, « Un monde sans humains ? » ; je l'ai vu et mon opinion sur ce thème est le même qu'avant de l'avoir vu.

On critique parfois les technologies numériques dans le sens qu'elles réduisent le nombre de nos interactions humaines ou sociales entres nous, c'est souvent vrai mais ce n'est pas que qui m'inquiète le plus.

C'est notre dépendance grandissante à la technologie qui me fait peur, qui me dérange. Des gens deviennent angoissés à l'idée d'être privé de leur smartphone pendant 24 heures, certains ne voient la résolution de problème que par des applications pour smartphone (à code fermé, bien souvent)...

Le progrès n'est parfois vu que dans le sens du développement technique ou technologique, en tout cas dans les pays dits « développés » (au sens économique du terme). Le transhumanisme se développe (il est évoqué dans le documentaire cité ci-avant). Les voitures de la marque Logan se vendent très bien, alors que contrairement à d'autres, elle ne sont pas blindées d'électroniques, et fonctionnement plus simplement. L'électrosmog augmente depuis des années.

Déjà depuis plus d'un siècle nous sommes dépendants de la fée électricité pour le moindre de nos appareils alors que l'on peut se chauffer avec de l'eau chaude (chauffage central), que l'on peut faire chauffer des aliments par le gaz ou même le feu (c'est rustique, mais ça marche)...

Le mot « paysan » est parfois lancé comme une insulte, alors que la technologie n'a rien d'incompatible avec le travail de la terre ou l'élevage animal. Pire elle peut les rendre dépendant de semenciers, ces sociétés « bio-technologiques » spécialisées dans les OGM de céréales. 

Les technologies bioniques peuvent aider des amputés ou des sourds par exemple, à condition d'être (très) riche.

La mode du cloud (nuage) se répand, c'est un modèle de ressources informatiques dans lequel la puissance de calcul (CPU) et surtout l'espace de stockage (hard-drive, disque dur) sont littéralement délocalisées dans des serveurs distants, dans d'autres juridictions, souvent aux EUA. Alors que l'on peut tout-à-fait installer un serveur dans un openspace ou un garage. Une telle organisation technique requiert obligatoirement un accès Internet haut-débit... et une confiance presque aveugle en l'hébergeur... qui généralement se dédouane de nombreuses responsabilités.

vendredi 4 juin 2010 15:02

Non Apple, pas besoin de ton Safari pour le HTML 5

La société Apple a mis en ligne une série de démonstrations des possibilités du HTML 5.

HTML 5 est la prochaine version du langage de balisage hypertexte (alias HTML), actuellement en version 4.01. Le développement du HTML 5 se fera jusqu'en 2022, mais les navigateurs ont déjà commencé à reconnaître ce langage et l'implanter (pouvoir l'afficher).

Plus précisément, ce sont les moteurs de rendu qui commencent à implanter HTML 5, de même que CSS 3, prochaine version du langage CSS. Un moteur de rendu est le principal composant logiciel d'un navigateur, puisque c'est lui qui gère directement l'affichage des pages Web. 

Il existe moins de moteurs de rendu que de navigateurs, car certains moteurs de rendu sont utilisés par plusieurs navigateurs :

  • Gecko équipe Firefox et Camino,
  • Webkit est celui de Safari et Chrome
  • Presto est celui développé pour Opera,
  • Trident est le moteur d'Internet Explorer.

Des démonstrations fermées

Ces démonstrations techniques sont disponible via la page www.apple.com/html5. Lorsque vous cliquez sur l'une des vignettes menant à une démo, voici ce que vous voyez :

Capture d'écran de cette page, après un clic sur une vignette

Extrait du message en sur-impression :

Vous devrez télécharger Safari pour voir cette démo.

En préambule de ces vignettes figure le message suivant :

Les démos ci-dessous montrent comment la dernière version du navigateur Web "Safari" par Apple, les nouveaux Macs, et les nouveaux appareils mobiles d'Apple, supportent tous les possibilités d'HTML 5, CSS 3 et JavaScript [un langage qui permet de rendre interactive des pages Web, NDT]. Tous les navigateurs n'offrent pas ce support. Mais bientôt d'autres navigateurs modernes profiteront de ces même standards Web - et des choses extraordinaires qu'il permettent aux webdesigners.

Apple vous pousse donc à installer son navigateur, suggérant que lui seul permet de voir ces démos.

J'ai essayé avec Iron, qui utilise le même moteur de rendu (Webkit), mais j'ai été redirigé vers la page www.apple.com/html5, sans doute via le script browserdetect.js. Apple empêche donc de consulter ces (ses ?) démos via un autre navigateur.

Les problèmes de cette approche

Apple tente de faire croire que seul son navigateur permet de voir ses démos, voire de lire des pages Web codées en HTML 5. La phrase Tous les navigateurs n'offrent pas ce support. est réductrice : tous les navigateurs n'offrent pas autant de support du HTML 5.

Il est vrai que Webkit est un des moteurs les plus avancés, et donc un de ceux qui interprètent le mieux HTML 5. Mais les autres ne sont pas "nuls" sur ce point : tous les moteurs de rendu travaillent continuellement à afficher correctement les futures versions des langages HTML et CSS.

Apple prétend promouvoir un standard ouvert (HTML), mais conditionne cette expérience de navigation par l'usage de son produit, sans ouverture à la concurrence (Firefox, Opera...). Apple oublie que si son navigateur permet de lire aussi bien des pages en HTML 5, c'est avant tout grâce au travail des développeurs de Webkit, et non des développeurs de Safari !

Comme tous les fabricants de navigateurs, Apple est tributaire du développement du moteur de rendu (compatibilité avec les langages, interprétation du Javascript voire sa compilation...) qui équipe son navigateur, pour promouvoir ce dernier (stabilité, configurabilité, gestion des données personnelles, performances...).

Il faut également savoir que Safari est un logiciel à source fermée, et même privateur. On ne sait pas tout du fonctionnement de Safari et il nous est interdit de nous y intéresser (étudier le logiciel, le bidouiller, etc).

Par cette limitation débile (des démonstrations consultables uniquement dans un logiciel), Apple nous rappelle aussi la balkanisation du Web qui régnait il y a quelques années.

Ressources

Raccourci vers ce billet : http://minu.me/2hnh .

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